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et dans la ville, dans la rue, dans la nuit ∷ Archie
Toma Pokrovski
CANOPUS AND CO
Toma Pokrovski
CANOPUS AND CO
Messages : 19
Date d'inscription : 21/03/2020


Dim 5 Avr - 15:34

La lumière d’un lampadaire qui vacille de temps à autre.
Des bas résilles ne sont sans doute pas adaptés à la température glaciale de la nuit. Toma s’en rend amèrement compte tandis qu’elle se serre dans son cardigan en laine, décidant qu’elle est déjà trop loin de son appartement pour faire demi-tour et se changer. (Elle est, en réalité, à deux minutes de l’immeuble, mais la flemme emprisonne son cœur et elle se convainc, qu’à force, elle finira par ne plus ressentir le froid !)

Parfois, une voiture passe et ses phares projettent l’ombre de sa silhouette sur le trottoir vide, le bruit du moteur couvre celui de ses talons avant que tout ne redevienne silencieux. Toma n’a jamais été à l’aise dans le noir (la petite LED de son PC, qu’elle laisse toujours en veille, est comme une veilleuse lorsqu’elle se tourne et se retourne dans son lit), encore moins dans le silence et la nuit des rues de la ville. Mais son insomnie l’a vaincue et l’ennui lui donne envie de se frapper la tête contre le mur, et sans même qu’elle n’ait le temps d’y penser, elle se retrouve dehors, parfois avec une destination bien en tête, parfois non.
Toutes ses histoires sordides qui se passent au beau milieu de la nuit lui reviennent subitement en mémoire, et Toma se demande si les frissons qui remontent le long de sa nuque sont dus au froid ou bien à ses pensées anxiogènes.

(Elle en vient à flipper dès qu’elle aperçoit une silhouette au loin, ou dès qu’une voiture la dépasse, effrayée que celle-ci s’arrête un peu plus loin pour la kidnapper.)


C’est donc pour cela qu’avant de se trouver une occupation pour tromper son ennui, elle part à la recherche de son chevalier en armure dorée.


Il ne lui faut pas très longtemps pour le trouver. Elle a mémorisé son adresse par cœur (et elle fait l’effort d’aller le chercher chez lui, au lieu de lui demander de la rejoindre au pied de sa porte, et c’est déjà beaucoup !). Toma se cache sous un arbre alors qu’elle sort son portable, aveuglée par la luminosité poussée à fond, et elle tape un rapide message. Je suis devant chez toi. Dépêche-toi, j’ai froid et j’ai faim. Hop ! Envoyé.

Toma attend Archie, avec patience malgré ce que son message pourrait laisser penser, bien que toujours aussi peu rassurée.


Comme si la nuit allait la bouffer toute entière.
feat Archie
Archie Hale
SOLEIL MEDIA
Archie Hale
SOLEIL MEDIA
Messages : 36
Date d'inscription : 15/03/2020


Dim 5 Avr - 19:39



Il y a dans tes draps, parmi les plis et les vagues de tissus déferlantes, une petite animosité cachée. Celle de la frustration éveillée, de la solitude qui s’agrippe, ongle repliés dans la chaire horripilée.
Somnolent et pourtant bien présent, tes yeux morts fixent le même point depuis les dernières heures. Tu es immobile, à l’arrêt et pourtant sur le point de départ de la piste, tes pensées n’arrêtent de pas de tourner.
Elles se dépassent les unes les autres, s’entrechoquent, volent dans le décor. Une fois lancées, ça serait comme suicidaire de vouloir les arrêter.
Alors parfois tu souffles, cligne des yeux.
Il n’y a que le bout de tes pieds qui bat la mesure, se crispent et s’étendent.

Et puis dans la semi-obscurité, un écran vient tout éclairer, projetant au plafond un signal, un appel. Elle est là ta prochaine étape.
Tu roules jusqu’à lui, sur tes flancs creusés, le regard plissé face au contraste agressif. Quelques secondes de blanc, le temps de comprendre, de s’exécuter.
Tu ne te poses pas de questions Archie, c’est devenu un automatisme. Tu es même content qu’elle ait été la première car tu n’aurais peut-être pas osé ce soir.
Par dessus ton pyjama, tu mets une veste, glisse tes pieds dans des chaussures. Dans tes poches affreusement pleines, tu y glisses le stricte nécessaire avant de claquer derrière toi la porte.
Tu descends, deux à deux les marches, tu arrives en un saut devant elle, presque un peu maladroit, tes mains au fond de tes poches.
« Hey ! »

Il y a de l’entrain dans ta salutation. Le dos courbé, tu souris à sa hauteur, comme pour être sûr qu’elle ne puisse pas le rater.
Ce sont ces petites habitudes que tu apprécies. Être accompagné dans l’insomnie, jouer un peu avant de te faire border. Mais avant même de pouvoir continuer, tes yeux viennent se braquer au niveau des bas résilles endiablés.
« Tu reviens de soirée ? Est-ce que t’as au moins essayé avant de venir ici ? »
Reproche sans l’être, tu démarres la marche, entraîne la cadence. Beaucoup d’entrain dans tes yeux rieurs, tu t’arrêtes un instant, comme si tu avais oublié quelque chose.
« Tu préfères avoir froid ou garder ton style impeccable Toma ? »
Paquet de cigarette entre les mains, tu allumes l’orpheline dans le creux de tes paumes avant de sourire, taquin.
« Faudra pas se plaindre sur le chemin si t’en veux pas. »


Toma Pokrovski
CANOPUS AND CO
Toma Pokrovski
CANOPUS AND CO
Messages : 19
Date d'inscription : 21/03/2020


Ven 10 Avr - 22:44

Sa demande ne tarde pas à se faire entendre.
Le claquement de la porte résonne dans la rue silencieuse, faisant sursauter Toma, qui s’était investie dans la contemplation d’un pissenlit qui a su pousser au-delà du bitume. Lorsqu’elle relève les yeux, elle croise le regard d’Archie.
Un grand sourire étire ses lèvres, rayonnant aussi fort que le lampadaire au bout de la rue. La pression retombe un peu, l’angoisse d’être seule dans les ruelles sombres se tait, mais elle ne devient pas totalement silencieuse pour autant, et Toma se presse dans son cardigan.

« Salut, » elle lui emboîte le pas. « Ouais, une soirée du tonnerre dans mon appart’, en compagnie de ma chaise qui grince et ma chasse d’eau qui fuit. Franchement, t’aurais dû être là. »

Toma glousse en lançant un regard à ses bas résilles. C’est vrai que ce n’est pas le meilleur accoutrement pour se balader dans les rues vides après minuit, mais la jeune femme s’en fiche éperdument. Et tant pis si elle a froid ! Tout ça, c’est dans la tête – et quand on travaille, on n’a pas froid, alors il lui suffit simplement de se dégourdir les jambes (ou bien de trouver un endroit chaud où se poser, tout simplement).
Et d’ailleurs, Archie semble du même avis. Toma lui lance un long coup d’œil de bas en haut, observant ses propres habits, en haussant un sourcil.

« Dit-il, alors qu’il porte son pyjama, » (elle lui sourit tout de même – Toma s’en fout autant que le reste. Si ça ne tenait qu’à elle, elle sortirait en pyjama aussi mais elle avait tout simplement eu la flemme de se changer quand elle est rentrée du boulot au soir). « Tu peux le dire si tu es jaloux de mon style impeccable, je ne t’en voudrais absolument pas ! »

Elle refuse la cigarette, Toma n’a jamais commencé et elle ne commencera jamais. (Bien que, étrangement, l’odeur ne la dérange pas vraiment… mais ça ne l’attire pas plus que ça. Surtout pas pour le prix que ça coûte.)

« J’espère pour toi que tu as une idée d’où tu vas ! » elle croise les bras avec une moue boudeuse. « Parce que moi, j’en ai aucune idée. Je me faisais juste chier et j’ai faim. Et puisque tu as pris les devant, j’ai comme l’impression que tu sais où tu vas ! »

Parce que, oui, Toma ne fait que le suivre.
Elle marche sur le bord du trottoir, dans un équilibre qu’elle n’a pas. Ses talons tombent plus d’une fois dans le caniveau mais ce n’est pas grave, ceux là sont à moitié défoncés de toute manière, elle comptait s’en séparer d’ici peu de temps.
Et puis, si Archie n’a pas d’idée, ce n’est pas grave. Ils pourront toujours trouver à deux, à force de se balader, ce ne sont pas les occasions qui manquent dans cette ville.

« Sinon, quoi de neuf ? Ça fait un moment qu’on s’est vu. »

Et Toma a toujours la tête trop dans le travail (et la flemme surtout) de prendre des nouvelles.
Elle en est parfaitement consciente, et elle essaie d’arranger ça mais… la flemme, très clairement.
feat Archie
Archie Hale
SOLEIL MEDIA
Archie Hale
SOLEIL MEDIA
Messages : 36
Date d'inscription : 15/03/2020


Lun 13 Avr - 22:37



Ça te parles le temps d’un instant cette situation.
Une impression de déjà-vu enveloppante et enivrante, quelque chose de palpable. Pas besoin de réminiscences imagées pour pouvoir anticiper le fait que cette balade est une bonne idée. Si elle l’a été par le passé, ton instinct te dis de réitérer, de continuer à grandes enjambées.
Et tu jettes des regards dans des directions opposées, à t’en tordre le cou. Animal nocturne tu recherches une vitrine illuminée à laquelle coller ton dévolue. Quelque chose d’accueillant qui te donnera envie de t’engouffrer dedans.

Tu es après tout bien accompagné, de quoi motiver tes arrières pensées. Et si tu jettes des œillades aux néons poudrés, tu ne cesses de l’écouter. À décocher des sourires, des rires soufflés à peine audibles.
« J’allais pas m’habiller alors que tu me pressais de descendre. » Cigarette entre les dents, tu retrouves ton énergie, celle que tu perds au moindre rayon comme si seulement la vie nocturne pouvait t’éterniser ainsi. À la personne lunaire que l’on connaît, celle-ci se laisse mourir à la moindre obscurité pour réveiller sa némésis approuvée.

« Un jour je mettrais mon plus bel imprimé. Juste pour toi et ta rétine sensible. »

Car tu sais que si Toma ne se prononce jamais, il y aurait de quoi lui donner envie de jeter une allumette dans ta penderie. De créer un petit incendie. De nourrir le foyer de toutes les choses hideuses que tu oses porter avec plaisir dans la plus grande impunité.
Dans un coin de ton esprit, tu te dis qu’ainsi, tu laisses les autres briller; Par leur goût, leur sobriété. Que malgré l’attention portée, celle-ci est vite dissipée.

« Une idée… »

Tu laisses ta phrase en suspens, continuant de rechercher la moindre opportunité. Et tu répètes deux, trois fois la même phrase. Tu te retournes un instant, quelques pas arrières avant de te recentrer.
Petite pile électrique intimidé par cette énergie que tu ne saurais verbaliser, assumer à l’ombre des lampadaires.
Et à sa question, tu tentes de compter le temps écoulé depuis la dernière sortie improvisée.
Ça trotte à tes pieds, dans ta caboche où les pensées s’accumulent et se sent oppressées.

Il y a un sourire qui vient fleurir sur tes lèvres.
« Je saurais pas te dire. Je suis toujours célibataire, je laisse toujours traîner des câbles que les gens se prennent constamment. »
En réalité qu’importe le temps que vous laissez passer, tu as l’impression que tu diras toujours les mêmes banalités, que tu énonceras les mêmes faits. Que tu manques terriblement d’originalité.

Il n’y a rien de palpitant.
« Ma vie est pas aussi intéressante que la tienne. T’as quelque chose pour relever le niveau ? Quelque chose qui prouvera une énième fois que t’es plus aventureuse que moi. »

Et dans un mouvement brusque, tu saisis sa manche, retournant sur vos pas. C’est un peu maladroit, pas très délicat. Tes mains sur ses deux épaules, tu lui fais faire face à votre prochaine destination. Une sorte de pizzeria de quartier qui ne demande qu’à être animée par vos rires étouffés.

« Là. C’est là qu’on va Toma. »


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