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come find me — antheia
Archie Hale
SOLEIL MEDIA
Archie Hale
SOLEIL MEDIA
Messages : 36
Date d'inscription : 15/03/2020


Sam 21 Mar - 22:09




T’en sais rien.
T’es un peu perdue, il n’y a rien qui saurait consoler ton esprit désordonné, cette cohue. Vous l’avez pourtant conclu, ce rendez-vous impromptu. Ça se trouve tu l’as déjà croisée, tu l’as peut-être frôlée dans une rue bondée, à un passage piéton, piégés à feu rouge alerté.
C’est la curiosité qui t’as poussé à accepter mais celle-ci était mal placée.
Et te voilà embêté, désireux de faire marche arrière et de prétexter que la fourrière t’as piégé, que t’étais mal garé.

Quelque chose de sordide.
De si lâche.

Parce que cette relation épistolaire c’était pour toi des mots en l’air. Jetés sur le papier, de quoi sustenter ta tranquillité. T’as tant partagé que tes phalanges ne sont pas assez pour pouvoir compter. C’est un peu ta faute Archie, t’es celui qui a tout provoqué.
Et si tu étais reconnaissant à l’époque d’avoir reçu une réponse à ta lettre égarée, tu regardes aujourd’hui en arrière avec une appréhension meurtrière.

C’est l’angoisse qui saute au plafond. Une envie d’abandon, un game over avant même d’avoir été un peu rêveur. Et tu souffles, traînes tes pieds sur le sol pavé, le dos courbé.
C’est un peu le dernier jour d’un condamné.

T’en fais des tonnes, enfant gâté.
Mais tu peux pas t’en empêcher.
D’être gêné, toi qui t’es forcé.

Alors tu attends au lieu de rendez-vous, roule tes phalanges qui ne supportent plus la moiteur de tes mains. Tu t’insupportes et gronde l’enfant qui fait une crise en toi. Ce petit introverti qui n’en finit pas de crier au délit, que le retour est une possibilité chérie.

Mais tu tiens bon.
Tu reprends tes esprits.
Ça va aller, il n’y a pas de raisons de s’inquiéter.
C’est ainsi que tu te berces Archie.

Et puis il y a un instant, un moment. Deux personnes en position d’attente, le regard parcourant le lieu vide. C’est l’évidence en question. Et du haut de tes épaules crispées, tu penches ta tête prêt à exploser.
Un instant d’hésitation avant qu’un sourire froissé se dessine sur ton visage mort.

« Antheia ? »

Le début de la fin.


Antheia Miller
SIRIUS COOPERATIVE
Antheia Miller
SIRIUS COOPERATIVE
Messages : 37
Date d'inscription : 16/03/2020


Dim 22 Mar - 4:50
musique
et quand elle le vit
ses soucis s'envolèrent comme un colibri
ft. archie
la boule au ventre, elle attend. elle a fait des efforts aujourd'hui - ses cheveux sont retenus en une tresse qui coule sur son épaule, un habituel châle les recouvrant. un débardeur blanc, simple, à rayures et un jean noir déchiré sur le genoux. de simples baskets. c'est un effort comparé à ses habituels vêtements. ses boucles d'oreilles tintent parfois légèrement dans le vent alors qu'elle regarde l'heure au creux de son poignet. peut-être est-elle arrivée en avance (elle ne sait plus trop l'heure qu'ils se sont donnés)

elle a le trac, antheia. elle a l'impression de retourner à l'entretien qu'elle a passé il y a quelques mois de ça - son premier. nerveuse, la peur de ne pas être à la hauteur. la peur de décevoir. mais cette fois ça la tiraille un peu plus, parce qu'elle aimerait vraiment ne pas se foirer. elle sait que c'est stupide, que des lettres en vrai, ça ne devrait pas trop changer (et pourtant rien que d'y penser ça change tout) car il y en a eu tellement de mots entre eux. et peut-être qu'elle n'a pas parlé de ce qui lui était arrivé mais peut-être aussi justement qu'elle n'avait pas envie de tout gâcher ; c'était récurrent, comme peur. que s'ils savaient (tous autant qu'ils sont) comme elle n'a pas toujours été aussi elle, ils cesseraient de l'apprécier.

elle regarde les passants qui vont à leur vie d'un pas plus ou moins pressé, se demandant si comme les amis qui semblent passer du bon du temps, elle saura se détendre et apprécier sa journée. elle l'espère. l'endroit est presque désert. il fait beau, pourtant. peut-être un brin chaud pour sa tenue qu'elle apprécie tant (on ne voit ni ses hanches, ni son ventre ni ses épaules et ça la met un peu en confiance) c'est une petite bulle de bienveillance. chaque chose en son temps. elle guette aussi, discrètement, ne voulant pas paraître insistante avant d'apercevoir une silhouette (si élancée comparée à la sienne) et il y a cet instant, un peu malaisant, des gens qui attendent et qui se disent (ah, oui, c'est lui, c'est elle, c'est nous, on s'est donné rendez-vous)

et puis son nom sort de tes lèvres, avec un sourire qu'elle ne sait trop interpréter. pourtant, soudainement, une certaine quiétude vient la quérir alors qu'elle se redresse (et ses lèvres à elle sont douces comme la rosée du printemps) alors qu'elle se rapproche de lui. elle se met face à toi (si petite, si frêle, si précieuse et pourtant le dos droit, qui ne se courbe pas - plus) elle relève la tête vers toi, quelques notes semblables à un léger rire s'échappant d'elle. archie, je suppose ? je sais pas trop si je dois dire enchantée mais ravie de te voir en tous cas. tu vas bien ? et tu sais, soudainement elle se sent drôlement légère. elle a l'impression que ça va aller. elle a l'impression de pouvoir se rappeler de tous les mots que vous avez échangé ces derniers mois, de toutes ces conversations pleines d'elle et de toi et à l'orée du monde, de la foule et du bruit

elle a l'impression de retrouver son (nouvel) vieil ami.
(c) dez pour perfect pitch

Archie Hale
SOLEIL MEDIA
Archie Hale
SOLEIL MEDIA
Messages : 36
Date d'inscription : 15/03/2020


Dim 22 Mar - 17:36




Ça répond, ça parle.
Et tandis que tu mords l’intérieur de tes lèvres dans une moue crispée, que tes incisives titille la chaire rosée, tes yeux fauves se posent sur la silhouette amenuisée.
Petit, frêle. Ça t’inspire quelque chose de rassurant, sans arrières pensées quant à ta position courbée. Elle ne peut probablement pas en dire autant. Mais toi, tu ne t’en rends pas compte Archie et tu hausses doucement la tête dans une inspiration profonde et saccadée.
Tes orteils martèlent tes semelles, entre excitation et anxiété qui ne cesse de vouloir danser. C’est un tempo régulier, quelque chose pour te rassurer.
« Oui. Enchanté. »

Tu fais si morne, comme un gris coloré à côté d’une palette vibrante, un peu étincelante. C’est le palpitant fébrile que tu sors de ton sac à dos le paquet de lettres soigneusement rangées dans l’étreinte d’un élastique malmené.
Es-tu étrange ? Est-ce que ça la dérange ?
Car tes gestes sont lents et tes réponses se font attendre. Comme une pièce de théâtre mal rythmée, les transitions entre chaque scènes te demandent préparation et attention.
Changer de décor, respirer.
« Je les ai ramenées. Les lettres je veux dire. »
Et tu places entre vos deux visages les enveloppes égarées. Il y a un instant, un silence, un embarras. Et c’est avec du tracas aux coins du cœur que tu termines enfin de dérouler ton fil de pensée.

« Je me demandais si maintenant que l’on se rencontrait, tu désirais ou non les récupérer. »
Un peu comme si le sort s’était brisé, si l’artefact devait revenir à son héros afin de le récompenser. Que maintenant que les visages sont dévoilés, il fallait que les mots retrouvent une part d’intimité dans la paume de celle les ayant créées.

« Évidemment si tu n’a pas les miennes ou tu veux les garder ça ne me dérange pas, je suis pas là pour proposer un échange ou une prise d’otage. »
Et dans tes iris vibrantes il y a un peu d’inquiétude, de la gêne qui remonte jusqu’à tes pommettes effacées. C’est discret. Tu avais pourtant imaginé, tu t’étais projeté. Afin de savoir si tu allais ressembler à un idiot.

Quand bien même tes gestes sont saccadés, tes mots réfléchis avant d’être recrachés, la panique se fait si discrète et douce comparée aux autres fois que te voilà réchauffé.
Il y a dans ta rigidité une petite cellule solaire qui vient te consoler sur le fait que tout cela ne peut pas mal se passer.


Antheia Miller
SIRIUS COOPERATIVE
Antheia Miller
SIRIUS COOPERATIVE
Messages : 37
Date d'inscription : 16/03/2020


Mer 25 Mar - 4:43
musique
et quand elle le vit
ses soucis s'envolèrent comme un colibri
ft. archie
c'est un contraste vif et détonnant, sûrement un peu surprenant ; elle si petite, si (édul)colorée et toi le géant aux couleurs pétantes mais à la saturation effacée. elle a pas peur des grandes silhouettes, an, depuis le temps elle a appris que c'était pas la taille d'une personne qui indiquait la taille de son cœur ; y'en a des comme toi, ils ont la place pour des prairies de douceur mais ce sont des déserts. elle le sait bien, tu sais (elle en a rencontré) et elle a même un peu été stupide pour croire qu'au milieu d'un des déserts, elle avait pu trouver un oasis. mais elle sait aussi qu'y'a des gens comme toi (comme vous) avec une telle taille mais ça suffit pas - y'a votre cœur qui déborde, toujours à fleur de peau (et elle trouve ça quand même très beau)
elle, son cœur est tout cassé - c'est un trou béant qu'elle se tue à combler pour respirer en faisant genre que ça va, qu'elle vit, qu'elle aime - mais elle prend surtout l'affection des autres, elle rêve de s'en noyer comme une plante trop arrosée (mais elle a quand même l'impression d'être asséchée)

d'un œil, elle te regarde sortir les lettres (les siennes) et elle s'était pas rendu compte qu'y'en avait autant ; c'est fou comme le temps passe vite quand on s'amuse (ou quand on est grand)
et c'est vrai, elle mentira pas
c'est différent en personne, on peut rien faire à ça ;
dans vos lettres c'est rythmé, bien orchestré, tout s'enchaîne sans faux pas, avec des mots réfléchis avant d'être posés sur le papier. on peut prendre son temps, effacer et recommencer - même faire un brouillon pour les jours compliqués ; mais en live y'a qu'une seule prise. pourtant, c'est pas grave, elle te laissera toutes les ratures dont t'as besoin, tous les points-virgules nécessaires et les lignes que tu sautes, elle les respectera ; elle est déjà si stupidement contente de pouvoir entendre ta voix.

mais elle ne pensait pas que t'allais lui ramener ses mots - c'est sûrement qu'elle, mais tes lettres à toi, c'est un peu son trésor. elles sont rangées dans une jolie boîte comme si c'était un coffre-fort, enroulées dans un ruban soigneusement, le couvercle fermé à clef et rangée dans un tiroir. et ça lui arrive, quand elle est triste, d'en relire une ou deux pour chasser ses idées noires. alors elle sourit, dévoile ses dents blanches légèrement. tu veux les garder ? elle te laisse le choix, tu sais si oui, fais donc. elles sont pour toi, ces lettres. même si on se revoyait plus jamais - mais heu j'espère que c'est pas le cas hein - ça changerait pas le fait qu'elles n'appartiennent qu'à toi. et sa risette se fait un peu plus amusée, un peu plus enfantine ; elle a déjà des très juvéniles moi, les tiennes, je compte bien les garder égoïstement !

elle est presque fière, elle a l'air d'avoir tellement confiance en elle dans sa quiétude sereine, la tête dressée vers toi, le dos bien droit ; elle se sent à l'aise à tes côtés. bon, pour fêter cette rencontre, ça te dit un café ? je sais pas si tu viens souvent mais les kiosques du parc en font des bons ! y'a des bubble tea aussi j'crois ahah elle se met en marche, doucement, finissant par avouer je sais pas si ça se voit mais j'étais terrifiée à l'idée de venir. j'ai imaginé tous les pires scénarios du monde je crois. genre, vraiment, j'crois que même me retrouver à faire une conférence devant dix milles personnes m'aurait pas autant stressée. mais je regrette pas d'être venue. maintenant, j'suis juste excitée comme une folle à l'idée de passer un peu de temps avec toi. je sors pas souvent avec des amis, du coup ça me fait plaisir. et si son ton est calme, quand elle te regarde, elle a les yeux qui pétillent comme une enfant.
(c) dez pour perfect pitch

Archie Hale
SOLEIL MEDIA
Archie Hale
SOLEIL MEDIA
Messages : 36
Date d'inscription : 15/03/2020


Mer 25 Mar - 19:58




Tu veux les garder ?
Ça étire tes commissures, un peu embarrassées. Tu ne dirais pas non car en réalité, si un jour l’on venait à te demander de prouver qu’une telle relation a existé, tu aimerais pouvoir le prouver.
Dire que tu as été acteur et observateur de ces faits, que tu as su les conserver précieusement au fil des années. Que tu en as fait du velours dans ta mémoire et que tu as toujours gardé avec jalousie ce secret alambiqué.
Alors tu hoches la tête, timidement mais sûrement comme pour acter le fait que tu acceptais. En réalité elle n’avait pas besoin de le proposer, quelque part, c’est ce que tu attendais. Et à sa réaction tu es rassuré. De voir qu’elle n’est pas froissée, qu’elle a du verbe à vendre pour deux. Qu’elle au moins arrive à transformer l’anticipation en quelque chose de tenable pour vos deux corps soumis à la pression.
Antheia elle est généreuse, y a quelque chose de débordant, un rythme effarant. Quelque chose de mélodique, qui vient tâter ton oreille morte avec une attention toute particulière.

« Tu fais bien de les garder. Parce que je vais en faire de même ! »
Et à tes mots, tu ranges le tout dans ton sac, tire la fermeture, tire un trait sur le sujet que tu avais abordé.
Tu te redresses enfin complètement, de tout ton être et te voilà à suivre ses pas, à l’écouter tout en observant le rythme de ses pieds. Histoire d’aller à la même allure, de pas perturber la cadence installée. Et te voilà courbé, à la regarder.

« Je te fais confiance, je te suis. » Et si tes mots ne trahissent pas le fait que tu apprécies le moment, la proposition, ton sourire discret vient trahir tes pensées.
Antheia c’est une naturelle, elle est comme ça tout le temps et tu le sens. Elle vient déverser pensées et mots dans le creux des oreilles attentives.
« Écoute, si t’es nerveuse comme ça tout le temps, je pense que ça doit aller. » Parce que finalement, c’est communicatif et même toi te prends au jeu. À celui de converser, profiter.
De déverser un peu de ce que tu n’oses pas dire, ce qui traverse tes pensées. Mais il y a un élément qui te fais tiquer, quelque chose qui te fais dire que vous êtes tous les deux semblables.
« Tu sors peu ? »

C’est sorti tout seul, maladroitement et très vite, tu te rends compte que ça pourrait sonner comme un jugement. Toi, le premier à préférer tourner le dos à toutes tes responsabilités.
« Je veux dire, t’en as pas souvent l’occasion ? T’es très occupée ? »
Et tandis que tes question s’enchaînent, vos pas vous ont portés à l’orée du café dont elle parlait. Tu saisis un menu traînant sur le comptoir, le retourne machinalement afin de voir le verso avant de le lui tendre poliment.

« J’ai du mal à me lier assez pour m’octroyer ce genre de moments. Je crois que ça m’angoisse d’échouer. »
Et tu balances ça l’air de rien, ton regard trop concentré sur les caractères manuscrits de la carte.
T’es comme ça Archie, un peu virevoltant, tremblant.
Pas tout à fait les pieds ancrés.


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