elle n’avait pas prévu d’agir comme ça. de prendre, pour une fois, du courage. de déverrouiller cet écran tactile et de la choisir. la prendre à part, lui envoyer ce message. c’est que les mots lui ont fait peur. c’est que les gestes l’ont fait trembler. c’est qu’elle s’est dit que c’était bête. enfantin. et finalement, malsain. ivy ne pensait pas que cela irait aussi loin. elles ne sont que des oreilles qui écoutent, que des bouches. se vantant. elles ne savaient faire que ça. ce téléphone arable. c’est que ivy l’avait subit. ce trop plein de pouvoirs. alors, elle s’alarma. la sirène verte s’alluma. prit son courage. et vint à envoyer ce message, plus que bizarre.
les cheveux battant dans le vent. ivy soufflait. c’est qu’elle regrettait. elle hésita un instant, troublant ce pas. son courage ne dura pas. pas même un petit instant. elle souhaitait faire demi-tour. ne pas les confronter. mais. c’est qu’elle est en jeu. elle. petite innocente. elle sait comment elle est, car elle lui rappelle tout simplement cette ivy. celle qui ne savait pas. et qui même, si elle portait quelques connaissances contraignantes, elle se devait de rien dire. alors liu. il y a liu dans ce diversement. dans cet amusement. elle était, est vue comme ça. comme une simple poupée à qui on pouvait tout faire. ivy le sait. elle a honte d’elle même. c’est alors dans ses pensées ( sûrement trop profonde ), qu’elle avança vers le rendez-vous qu’elle avait elle-même donnée.
c’est que son hésitation ne lui donna aucun retard. liu n’était pas là. pas encore là. maintenant prise entre sa décision et les possibles répercussions, ivy s’enfermait sur elle même. ignorant ce sympathique serveur. vue faussement troublée par ces lunettes de soleil. allure de star souhaitant caché sa popularité. elle n’était pas là pour ça. attirer ses paparazzi pour qu’ils puissent parler ( encore et toujours ) d’ivy kiss. ou poison, comme elle aime bien se faire appeler aujourd’hui.
la mélodie retenti. la porte s’ouvra laissant place. elle venait d’arriver. c’est qu’elle a faillit se faire désirer. désirer de lui dire cette simple vérité. ivy lui fit geste, incitant à la diriger vers elle. le sourire affiché de manière abstrait. elle ne savait pas comment s’y prendre. comment elle allait faire.
mais c’est liu qui fit ce premier pas ( comme à son habitude ). abordant par politesse. « –
non ne t’inquiète pas je suis arrivée il y a cinq petites minutes. » finalement elle n’en sait rien. ivy ne sait pas. quand est-ce qu’elle est arrivée. ses pensées sûrement un peu trop présente. elle s’y perd. elle s’y noie. oubliant le temps qui passe. «
oui et toi ? oh tu sais je n’ai pas grand-chose à dire. la routine. » c’est qu’elle est à la limite de mentir. sa routine, sûrement exposée dans bien des vloggings, n’est pas la même que la réalité. qu’est-ce qu’elle pourrait lui dire. que ses aventures prennent un peu trop la mer. que les tornades ne cessent de passer, oubliant de s’arrêter, portant ivy bientôt, jusqu’au ciel.
mais c’est qu’elle en a des détails croustillants. que liu pourrait avaler et en redemander tellement que c’est sucré. c’est qu’elle pourrait lui dire cette rencontre après cette émission télé. c’est qu’elle pourrait lui dire cette aventure cachée derrière cette boîte de soirée. que les mauvaises herbes reviennent toujours. grimpant sur ivy, l’entraînant. mais, ivy n’est pas ici pour ça. cela serra sûrement pour une prochaine fois. bien que ce dernier détail, elle ne lui dira pas.
« –
écoutes liu, si je t’ai fait venir jusqu’ic … » c’est qu’elle a finalement du mal à lui dire. à lui raconter ce qu’il va se passer. d’un geste tactique, ivy prit ses lunettes, les posant sur cette table bien petite. ses yeux ambrés firent leur entrée, annonçant sûrement, cette dangerosité des prochains mots.