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toi et moi + siobhan
Leo Ceccaldi
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Leo Ceccaldi
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Mer 18 Mar - 0:18
Et qu'on se retrouve juste toi et moi

Il savait évidemment l’adresse du Catffee par cœur. C’est que Leo avait fini par retenir les rues pour venir jusque-là. lI était encore assez doué pour connaître l’emplacement de chaque rue ou bien le fait d’avoir grandi dans le quartier les lui avait apprisses. Et si Leo avait l’habitude d’essayer chaque nouveau magasin s’installant dans les alentours du restaurant de ses parents et le café n’y avait pas fait exception. Il avait pris l’habitude d’y revenir. C’était sans doute ce qu’on appelait un amour à la première tasse. Bien sûr, le lieu avait tout pour plaire et Leo en faisait des éloges, tout autant que son esprit qui pleurait l’absence lorsqu’il y pensait le moins. C’est qu’encore, il avait fini par retenir les têtes qui dirigeaient le lieu. C’est qu’encore oui, il s’y sentait comme chez lui – mais toujours, les politesses affectaient le comportement.
Cependant, s’il était là aujourd’hui, on lui avait soufflé l’idée. Leo avait croisé Siobhan. C’est qu’il avait effectivement retenu les traits de son visage : cela avait été facile. Siobhan était repérable pour un habitué – pour un non-habitué, sûrement aussi, Leo avait toujours du mal à savoir. Mais peu importe, il l’avait croisé, le destin sous le bras. Et bien évidemment, pourquoi ne l’aurait-il pas abordé ? C’est qu’on lui avait donné l’ouverture pour se présenter. Siobhan, baguettes à la main et la musique pour se lier. C’est qu'aussi, peu importent les conditions, certainement Leo serait venu à sa rencontre, le sourire aux lèvres.
Alors, oui, il était à présent, dos à une porte fermée. Il n’avait jamais vu le lieu dans les heures où il n’était pas censé y être – ce qui était des plus normal. Et c’est sans doute, qu’il était à présent aussi excité qu’un enfant visitant l’atelier du grand bonhomme au rire étrange. Leo devait essayer la nouvelle carte du Catffe et se sentait sûrement comme le plus heureux des vips – les autres avantages donnés à son groupe faisant pâle figure devant l’offre se tenant devant lui. Et qu’aurait-il demandé de mieux que de faire connaissance avec quelqu’un tout en goûtant de nouvelles saveurs inconnues ? Et oui, encore, Leo, la montre en avance, les pas se pressant était venu bien avant l’heure du rendez-vous. Et le portable dans les mains, il hésite sans doute à s’excuser. Je suis devant la boutique. Affiché en petite lettre, le message devant ses yeux. Il y réfléchit encore. Devrait-il oui, non ajouter quelque chose ? Il avait encore eu l’intelligence de demander le numéro de Siobhan – mais pourquoi ne l’aurait-il pas fait ? Il se laisse surprendre par la réponse, le portable en vibreur, les doigts prêts à lâcher l’appareil. Alors, il se tourne, prêt à intercepter la personne venant de lui répondre, prêt à partir en courant à la suite d’un échappé de prison – incarcérés à quatre pattes. C’est qu’il attend encore d’entendre les bruits de pas avant de s’affoler, mais c’est sans doute déjà trop tard. Et la simple idée de la rencontre suffit sans doute à affoler le cœur – mais pourquoi tout se passerait mal ?

« Bonjour ! »

Il lance seulement quand la porte s’ouvre. Les yeux sont tournés vers les pieds du nouvel arrivant : y aurait-il quelqu’un à signaler ? Et c’est en remontant qu’il y croise les traits – il apprend à les connaître – de la personne attendue. Oui, naturellement, voilà, Leo l’optimiste sur le visage, les yeux qui s’y plissent tandis qu’un sourire réconfortant s’affiche.

« Pardon pour l’avance, je n’ai pas pu m’empêcher. »

J'attendrai là
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Et que le temps ne compte pas
Siobhan Caoimhe
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Siobhan Caoimhe
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Mer 18 Mar - 1:08


TOI & MOI

ft. Leo Ceccaldi
Nerveux. C'est l'adjectif qui lui convient le mieux ce matin. Levé aux aurores afin de commencer les préparations. Devoir faire attention aux quantités, ni trop, ni pas assez. Assez pour déguster. Trop peu pour gaspiller. Car aujourd'hui est un grand jour pour Siobhan.
Aujourd'hui, il fait un effort. Tel Atlas tentant de soutenir le poids du ciel, Siobhan tente de s'ouvrir au monde. Ce même monde qui l'a déjà tant blessé. Alors forcément, Siobhan , il lui faut un peu de temps pour respirer. Reprendre contenance. Heureusement pour lui, les compagnons félins du café sont parfaits pour cette tâche. En pleine demande d'attention (peut-être autant que le blond), ils le rassurent à l'aide de ronrons et d'illusions.

Enfin, Siobhan enfile sa tenue de pâtisserie, après s'être correctement lavé les mains, laissant les félins en liberté dans le magasin (il le regrettera plus tard). Crème, mousses et fruits. Le thème de la nouvelle cartes, c'est l'été fruité. Avec de la mangue, de la fraise et d'autres fruits, parfois acidulés, parfois sucré, offrant une myriades de couleurs aussi appréciables aux yeux qu'en bouche.

Prit dans ses préparations, il ne réalise pas le temps qui passe et bientôt, son portable vibre dans sa poche. Il marmonne et râle, se demandant si son colocataire n'avait pas été satisfait par le petit-déjeuné qu'il lui avait laissé, pour se retrouver face au sms de l'habitué.

Le nom lui fait retenir sa respiration. Leo. Leo est son Latte thé noir melon mangue et perles de tapioca. Mais aussi Leo et sa batterie. Parce qu'il n'était pas qu'un simple client. Il avait piqué la curiosité de Siobhan bien avant qu'il ne l'admette.

C'était difficile de te le cacher, les calles sur ses mains, si similaires aux tiennes, possible par de nombreuses choses en temps normal. Sauf que tu savais, oh oui tu savais, c'était de la batterie. Musique qui fait vibrer ton coeur et flotter tes pensées.

Alors, Siobhan avait été curieux. Et quand Leo l'avait abordé, il ne l'avait pas repoussé. C'était une nouveauté pour lui. Angoissant changement dans sa routine d'évitement et de rejet des interactions. Alors pendant un instant, un court un instant, il hésite à faire mine qu'il n'est pas là. Qu'il a oublié. Il préfère être le salop de l'histoire plutôt que de montrer une once de faiblesse. Et pourtant, ses doigts tapent plus vite qu'il ne peut penser alors qu'il descend les marches quatre à quatre (un jour il va tomber, c'est voué à arriver), grimaçant en voyant les chats se déplaçant librement.

Message envoyé. Il traverse la boutique, enfermant le maximum de félidés dans la verrière au passage, espérant limiter les dégâts.

Inspire, expire.

Il déverouille la porte et l'ouvre sur le petit brun. C'est pas difficile d'être plus petit que lui est son mètre 83. Il sourit immédiatement par réflexe, s'apprêtant à répondre à la salutation avant de remarquer le chat se faufilant entre ses jambes. Ni une ni deux, il l'attrape, fronçant ses sourcils.

"AH ! Taro ! Fiche le camp !"

Le chat se retrouve balancé (d'un air négligeant et pourtant, on peut sentir la douceur du mouvement, l'absence de méchanceté à l'égard du félidé) alors qu'il offre un sourire désolé au brun, lui faisant signe de vite rentrer sans sembler réaliser la farine se trouvant sur sa pommette.

"Bonjour, désolé, rentre rentre, sinon il va récidiver."

Le sourire te viens naturellement, tu le portes en toi, dans ton coeur, cette envie de mettre les gens à l'aise quand toi même tu ne peux pas calmer les battements de ton coeur. Si excité et si anxieux à la fois. Tu pries, pries tout sauf dieu pour que tout se passe bien, sans encombre. Et tu rajoutes, lui faisant signe de te suivre à l'étage.

"Ah ah, y a pas de problème, ne t'inquiète pas. Tout est dans le labo en haut. Je m'y suis prit tôt donc c'est presque mieux que tu sois là maintenant, ça n'en sera que plus frais."

Il ouvre la porte menant vers le lieu sujet à tant de curiosité de la part des visiteurs et pourtant- pourtant c'est si simple. Juste un laboratoire aux plans de travail en métal, pour l'hygiène. Le sol carrelé. Et pourtant lumineux, avec tout une baie vitrée donnant sur la verrière et sa flore impressionnante. Et sur un dernier plan, le sujet du jour.

Il trottine rapidement pour lui sortir un tabouret haut, lui faisant signe de s'assoir alors qu'il prépare la boisson favorite du brun sans même demander, par réflexe.

"J'espère que tu n'as pas eu d'ennuis sur le trajet, il paraît qu'il y avait vachement de monstres aux alentours de la ville cette semaine..."

Conversation bateau en un sens, tu le sais. Et pourtant, malgré ton indifférence factice aux événements qui t'entourent, tu aimerais, toi aussi, faire partit du grand schéma des choses et ne pas être, perdu, qu'un petit acteur dans un monde en manque d'osmose.
(c) Isak
Leo Ceccaldi
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Mer 18 Mar - 2:41
Et qu'on se retrouve juste toi et moi

Leo fait ce qu’on lui dit : il est bon pour ça. Leo est bon aussi, pour marcher dans l’ombre des personnes qui le devancent, un, deux et trois pas pris jusqu’à ce qu’il ne puisse plus dépasser Siobhan – la carrure trop grande. C’est à se demander combien de bras lui serait nécessaire pour en faire le tour et il se surprend à se demander s’il pourrait en faire le tour. Et c’est comme si le garçon le surprenait dans ses pensées. Alors, il prend le temps d’identifier les lieux. Et c’est qu’encore, avant de s’asseoir, avant de répondre, veste sous le bras, Leo commente :

« Là. »

Tout en mimant sa propre joue, endroit fatidique, un doigt en l’air.

« Tu as de l’air farine, là. »

C’est qu’il n’oserait vraiment y toucher de lui-même – c’est qu’aucune barrière n’était tombée sinon le tu à peine apprivoisé. Et ensuite, voilà, les ordres effectués : doucement, il s’assoit, un brin plus haut qu’à l’habitude. C’est qu’il a sans doute l’habitude de l’envers du décor : il y semble habitué, de sa jeunesse jusqu’à lors. Ici, c’est paisible, il pense. Mais qu’en est-il réellement de la personne en face de lui ?

« Non, ça va, j’ai l’habitude du quartier, j’ai pu facilement éviter les ennuis, il y a deux, trois ruelles, tu dois connaître, non ? »

C’est un timide, je peux te montrer, un jour peut-être. Mais il n’est pas le meilleur pour l’aventure, le sac sur le dos et le courage prêt à s’envoler. Mais c’est qu’il a sans doute envie d’entendre autre chose – c’est que toi aussi et qu’encore, si on avait besoin de lui, il était le plus difficile à déplacer. L’idée de lui en parler franchit presque ses lèvres. Mais l’idée est de trouver ce que lui pourrait aimer avant de s’emporter. L’idée est de le mettre à l’aise sans s’inviter.

« Mais explique-moi, ça. »


Et c’est encore, le doigt qui désigne. C’est encore le : parle-moi de toi, un peu, plus que moi. Parle-moi de cette beauté, posée-là, de tes doigts qui y travaillent. C’est comme s’il pouvait déjà y voir de quoi s’émouvoir. Et c’est qu’encore, l’enfant qui est en lui ne peut s’empêcher de s’émerveiller, les étincelles aux yeux (assez pour en allumer un feu).

« Enfin, si ce n’est pas un secret. »

Parce qu’encore, le voudrait-il ? C’est que certains préfèrent taire leurs élans créatifs ou les essais encore si secrets, il sait. Leo était cependant bien plus qu’intéressé alors autant tenter.

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Siobhan Caoimhe
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Mer 18 Mar - 22:23


TOI & MOI

ft. Leo Ceccaldi

Siobhan est surprit par la réflexion, remontant rapidement une main vers son visage pour se débarrasser de l'embarrassante preuve de son travail du matin. Et il se reconcentre bien vite sur le brun afin d'oublier la gêne qui tente de se frayer un chemin vers son visage.

"Pas vraiment. J'habites ici depuis quelques années mais j'ai jamais vraiment traîné dans le quartier Nord."

Non, il était toujours fourré dans les pires endroits, à narguer le danger et tenter d'énerver ses parents. A tester les gens l'entourant. Pouvaient-ils le supporter jusqu'au bout ? Malgré ses pires folies ? Il était imprudent, insconscient, mais au final plutôt innocent alors qu'il hésite à lui demander si justement, il pouvait lui montrer. Et finalement il ne le dit pas.

Mais il apprécie que Leo semble s'intéresser à ce qu'il est en train de faire alors qu'il lui prépare sa boisson habituel en format petit. Et la remarque lui arrache même un rire. Soudain et si léger (si rare aussi, Nova en aurait eu peur si il le voyait). Mais il est de bonne humeur aujourd'hui.

"C'est pas un secret. T'inquiètes pas."

Alors il commence à expliquer, étape par étape, comment obtenir un bon café, comment ils font cuire les perles de tapioca, et caetera. Ses yeux brillent un peu plus, comme si parler de quelque chose qu'il aime, ça l'aidait. Comme si ça l'encourageait à éclaircir son esprit habituellement égaré dans un nuage de rage perpétuel, presque éternel.

Il lui tend finalement sa boisson, se coupant de lui-même avec un air embêté.

"Dit moi si je te saoûle. Je m'arrête jamais sinon."

En attendant que le brun ne s'occupe de sa boisson, il sort plusieurs nouveaux sandwichs aux fruits d'un des frigos, posant la plaque devant eux.

"T'as un compte instagram non ? Tu peux prendre des photos si tu veux."

Il pose la question, mais il le suit en fait. Admirant malgré lui l'homme à côté de lui, se sentant si petit malgré les évidences physiques face à lui. Il est comme un enfant Siobhan, presque hésitant.

Parce que tu ne veux pas faire de faux-pas cette fois. Tu ne veux pas finir par le rejeter, comme tout les autres, déconstruire les fondations de chaque relation. Arrête d'angoisser Siobhan, tu va finir par tomber.

(c) Isak
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Jeu 19 Mar - 0:30
Et qu'on se retrouve juste toi et moi

Il t’écoute, bien sûr, pas parce qu’il sent que c’est une politesse méritée, mais bien parce que ça l’intéresse. C’est la petite passion qui rend toutes personnes attrayantes – et qui le rend heureux comme si tu pouvais leur voler leurs sensations. Alors, oui, tu attrapes à deux mains la boisson, avant d’en prendre une gorgée – paradis. Et puis, doucement, il la repose, bouche bée.

« Vraiment ? Je peux ? »

C’est qu’encore, il te sort les plus belles compositions. C’est le sens de l’esthétique qui est sous ses yeux. Comment dire qu’on a été charmé par des mets si bien réalisé ? Et il ne sait vraiment ou donner de la tête, du regard, les sens se dispersent. Leo est comme un enfant, quoi faire en premier ? Alors, il dévie sur Siobhan un instant, les poings fermés pour se décider. Et c’est qu’il sort doucement son portable en premier, hésitant. Et c’est encore un dernier regard vers toi – peut-il véritablement ? C’est premièrement sa boisson, cadrage simple – c’est qu’il n’est pas photographe et sans doute, on voit encore un bout de toi en fond. Et c’est ensuite, le reste que tu apportes, doucement, lentement, toujours pour s’assurer que ce n’était pas que pure politesse. D’une manière ou d’une autre, il attendra de ne plus être à côté de toi pour poster de tout ça, pour garder dans le cœur les souvenirs et trier ce qui a été pris à la suite, le doigt ne s’arrête pas quand il te voit amorcer à ton tour.

« C’est fou que tu saches faire ça, je ne pense pas que j’en serais capable. »

C’est un grand brin d’admiration. C’est que Leo n’est pas le plus habile de ses mains – il ne sait lui-même comment il a pu choisir la batterie et comment il tente d’en faire son métier à présent. Alors, oui, il ne sait pas vraiment quoi dire. Et c’est qu’il se laisserait prendre par les émotions montant au visage (toujours, comme si le reste trahissait son engouement, c’est pour ça qu’on le laisse encore dans l’ombre, au fond de la scène).

« Ho et ha, je pourrais te montrer, pour le quartier. J’ai dévalé les rues quand j’étais gosse. »

Devant le magasin, le petit Leo à vélo est tombé plus d’une fois sur les pavés, le rire qui s’élève entre deux klaxons. Et c’est encore, il sort doucement de sa bouche avant qu’il ne maîtrise l’arrivée. Il a peur de se sentir trop à l’aise et de l’embêter. Après tout, que pense Siobhan d’un inconnu à peine rencontré. Doucement, sous le pouce, il passe d’une photo à l’autre.

« C’est grave si tu es dedans ? Enfin, pas pour celles pour instagram, bien sûr. »

Mais c’est que c’est peut-être étrange, de vouloir avouer que tu aimerais garder une trace de la chose. C'est qu'il collectionne encore chaque photo des connaissances rencontrés, des petits moments de sa vie illustrés sur papier glacé.

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Siobhan Caoimhe
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Jeu 19 Mar - 1:18


TOI & MOI

ft. Leo Ceccaldi

Siobhan, il n'arrive pas à retenir un léger sourire en voyant l'autre garçon faire. Il est marrant, à ne pas oser, à hésiter. Et soudainement, voilà Siobhan rassuré et bien plus à l'aise, ayant réalisé que Leo n'avait pas peur de lui. Qu'il ne le connaissait pas.

Que son passé, c'est son passé et rien d'autre. Alors il hausse ses épaules, ayant croisé les bras alors qu'il s'était appuyé contre un plan de travail. Il ne dit pas qu'il est curieux à la question, mais ses traits parlent pour lui, comme à chaque fois.

"Non, y a pas de problèmes."

C'est pas comme si il avait l'air malveillant. T'es plutôt bon pour ce genre de chose. Souvent c'est toi, Siobhan, la mauvaise fréquentation du groupe. Et d'ailleurs, t'espère que tes cheveux cache toujours ton sourcil barré d'une cicatrice. C'est pour ça que tu garde toujours une mèche devant. T'en a pas honte, mais tu te souviens des regards dans la boutique le jour où t'avais fait le service avec le visage complètement dégagé en été. Plus jamais t'avais recommencé.

Tu l'observe prendre ses photos, un nouveau sourire se figeant sur tes lèvres.

"Tu peux les manger si tu veux. Faut pas avoir peur, c'est fait pour."

Parce que même si c'est beau, en soi, c'est facile à faire. Si facile à reproduire. Et pendant qu'il s'occupe de sa besogne, tu jettes un coup d'oeil à sa boisson. Tant qu'elle ne sera pas vide, vous ne testerez pas la nouvelle carte des liquides, histoire de ne pas le faire gonfler.

Tu attrapes une feuille où tu as écris les noms et la liste des ingrédients (probablement bourrée de fautes juqu'à en déborder, ta dyslexie n'est pas bienaimée) , la déposant sur le plan de travail devant lui avec un sourire désolé mais amusé.

"Désolé de te demander de bosser. Dit moi si c'est inmangeable. "

En ton fort intérieur, tu sais que c'est parfaitement consommable. Tu as plus que confiance en tes capacités culinaires, mais t'as juste envie de le taquiner, d'avoir quelques familiarités avec lui. Parce qu'il n'est plus un étranger. Qu'il est plus qu'un simple client désormais. Plus qu'un musicien que tu admires. C'est quelqu'un de particulier, qui, a petits pas mesurés, à percé sans le réaliser la bulle de ton monde. A mit un pied à l'intérieur. Un pas le rapprochant de ta loyauté, si difficile à mériter.

Tu attrapes une bouteille d'eau alors que tu l'observe faire, observant ses réactions plus que ses mots. Elles en disent beaucoup plus long pour toi sur les mets qu'il préfère, alors que tu repenses à sa proposition.

"C'est marrant n'empêche. ça fait presque dix ans que je vis ici mais je suis toujours aussi perdu dans ce quartier."

Car t'es né à l'opposé. Tel un déporté.

Du Sud au Nord, ton corps y retourne, comme attiré tel un aimant vers son pôle.

Et peut-être aurais-tu déjà dû réaliser, les signaux de détresse balancés comme des fusées.
(c) Isak
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Jeu 19 Mar - 2:59
Et qu'on se retrouve juste toi et moi

« Comment ça pourrait être immangeable ? À moins que depuis tout ce temps, c’était ton double en cuisine qui faisait tout le travail ? »

Il lance, la bouche qui s’étire, les dents aperçues entre les lèvres, prêt à rire. Oui, il sait à quoi s’attendre – comment aurait-il pu prétendre le contraire, lui qui venait ici le plus souvent possible ? Alors, il rage son téléphone – ne plus se laisser distraire – et comme un bon petit soldat, repart à l’attaque. C’est qu’il reprend sa boisson en main avec son destin. Il accompagne ça d’une petite main qui viens chercher ce qu’on lui a demandé de goût, le regard, toujours, posé sur Siohban qui aurait pu suffire pour demander, mais qui est accompagné d’un léger :

« Je me sers, alors. »

Comme s’il suffisait de préciser. Et il continue de réfléchir à ce qu’il vient de se dire, un sandwich à la main.

« Tu es trop pris avec le café ? »

C’est que ça ne l’aurait pas étonné : il a l’habitude des gens se pressant au fourneau. C’est que tes parents ne connaissent pas le répit, la dernière encore dans leurs pieds pendant qu’il tente tant bien que mal de les aider. Il n’a plus le temps nécessaire pour être leur dernière bouée, mais il tente encore de faire de son mieux, le temps libre partagé entre amis et tablier passé autour du cou.

« Si tu remontes la rue, il y a un petit parc. Il faut passer par un semblant de cour intérieure, donc les gens pensent généralement qu’on a pas le droit de passer par là. »

Pause. Il y réfléchit. Il ne sait pas vraiment ce que Siohban ferait de l’information.

« Mais il n’y a jamais personne, d’habitude, les enfants sont toujours dehors. »

Et c’est qu’encore, il ne peut pas vraiment savoir ce qu’il tente de décrire. C’est qu’il ferait un bon guide touriste, mesdames et messieurs à votre droite, le café qui deviendra le plus populaire auprès des idoles dans le jour qui suit. Et que quand enfin les fruits gagnent le fond du palais, il s’écrie :

« Il y avait de ça sur la carte ? »

Comme s’il avait oublié la raison de sa venue.
C’est que tu lui fais oublier facilement.

« Il y a le restaurant de mes parents aussi, mais bien plus loin. »

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Jeu 19 Mar - 21:44


TOI & MOI

ft. Leo Ceccaldi

Ses sourcils qui se haussent, ses yeux qui s'écarquillent juste un peu plus. Un peu plus mais juste assez, suivit d'une exclamation équivoque. Et tu souris. Car en le voyant ainsi, tu sens des bulles qui pétillent et frétillent en toi, la joie d'être témoin de quelqu'un appréciant sincèrement ton travail.

"Nan. Ce sont des fruits d'été et de printemps. On garde seulement le cake à l'orange comme fruit d'hiver."

Information simple, parce qu'il a demandé, et que ça ne te dérange pas de lui expliquer.
Et tu reprends une gorgée de ton eau, les yeux dans le vague alors que tu tente de retenir les informations. Le parc, ses parents, sa question aussi. T'attends un peu avant de lui répondre. Attendre qu'il ai goûté d'autres nouveautés. Laisser le silence s'étirer. Espérer qu'il ai oublié. Mais t'es plus un enfant, alors tu dis simplement, comme un grand.

"Je travailles à mi-temps."

Voilà qui explique tout et rien à la fois. Tu travailles à mi-temps. En réalité, tu n'as pas à te trouver tout les jours au café. C'est un choix. Un choix d'évitement. Parce que le reste du temps, tu vis au rythme de tes propres tambours, te baladant dans les quartiers Sud à la recherche d'un je-ne-sais quoi. D'un signe. De tes racines. Mais t'en avais jamais parlé, même pas à tes camarades de lycée, alors il est peut-être temps de t'expliquer.

"Je passe pas beaucoup de temps au Nord car je suis tout le temps au Sud quand je travailles pas."

Tu hausses les épaules, faussement détendu. Tentant d'avoir l'air nonchalant, comme un grand.

"J'ai été adopté quand j'avais déjà plus de 10 ans et mes parents ont déménagés ici après mes 12 ans. Donc en soit, c'est assez récent. La majorité de mes amis sont toujours dans le sud, de toute façon."

Tu survoles les détails, n'expliquant pas les raisons du déménagement. Car c'était de ta faute, tu le sais? Difficile d'oublier les mois hospitalisés après tout. C'est long, deux mois, dans la vie d'un adolescent de
dix-neuf ans. Et tu réalises soudainement, tes doigts blancs enroulé autour de la bouteille, légèrement (mais juste assez) écrasée.

Alors tu décides de te changer les idées, d'assouvir, toi aussi, ta curiosité. Tu tourne ton visage vers lui, un léger sourire se glissant sur tes lèvres.

"Le restaurant de tes parents, c'est quel genre ?"

Genre culinaire, tu demandes. Mais aussi ce qu'il en pense. Est-ce un endroit réconfortant pour lui ? Ou au contraire, évite-il l'endroit comme la peste ? ça n'a pas l'air d'être son genre mais tu as appris depuis longtemps à ne pas te fier à l'apparence des gens.

Alors dit lui, Leo, un peu de toi. Un peu de ta vie, pour qu'il puisse te comprendre lui aussi. Et qui sait peut-être pourriez vous devenir amis.
(c) Isak
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Ven 20 Mar - 0:05
Et qu'on se retrouve juste toi et moi

C’est que le froid gagne plus vite qu’on n’y pense. C’est un petit peu de va savoir pourquoi et de faut-il y penser ? Et Leo n’est pas vraiment doué pour lire ce qu’on attend de lui. Alors, il observe seulement : devrait-il s’excuser ? Il aurait eu horreur de ça.

« Principalement des plats au wok. »

Il répond à tâtons. Il n’est pas trop sûr d’où il est censé aller. Dans ce genre de conversation, qu’aurait-il dû faire ? Interroger quelqu’un sur la chose à pas feutrés semble bien trop difficile pour Leo. Alors, devrait-il oublier ? Il en prend tout de même compte, après deux, trois gorgées. C’est que même si c’était facile à effacer de ses pensées, il avait encore le don de se rappeler de chaque syllabe balayée.

« C’est plein, le midi, les employés qui travaillent dans le coin sont devenus des habitués. »

Et c’est qu’il se rappelle chacune des recettes comme s’il devait y retourner travailler demain.

« Je n’ai jamais déménagé. »

Alors non, il n’a jamais su ce que cela faisait. C’est que Leo a une vie tranquille qui lui a forgé douceur de caractère. C’est que même si encore Leo se voyait face au mur, tenterait-il d’écouter ses problèmes ? C’est comme s’il présentait ses excuses à sa manière, pas d’avoir demandé, mais simplement de ne pas vraiment savoir comprendre. Alors, que dire ? C’est plus facile d’écouter, mais est-ce que cela aide ?

« J’ai toujours passé mes étés dans le quartier et le reste dans le restaurant. Alors, c’est plutôt le genre convivial si je devais décrire. »

L’amour à en mourir, ce genre d’amour qui faisait un foyer. C’est qu’il pourrait seulement te plaindre de tes sœurs – et il ne le ferait pas sauf s’il devait en rire.

« Mais je pourrais te donner des endroits, pour toi et tes amis du Sud, s’ils viennent visiter. »

C’est que toujours, non, il hésite à se tenir en toute timidité. Parler de toi, c’est facile et l’a toujours été –mais ne pas rentrer dans ses incertitudes, pourtant elles se repèrent bien plus que ce qu’il ne croit.

« Si ça peut être utile. »

Il ne sait pas.
Peut-il vraiment t’être utile ?
Il espère simplement que ça te permettrait de t’ouvrir un peu, c’est mieux comme ça.

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